"On vole l’accouchement aux pères."
C’est une sage-femme qui me l’a dit. Elle a accompagné des accouchements à domicile pendant des années et préparait toujours les pères pour qu’ils puissent soutenir leur partenaire, même en cas de transfert à l’hôpital. Elle leur faisait faire des tableaux, connaître les différentes phases du travail, savoir quoi faire exactement à chaque étape. Selon elle, c’était indispensable : sans pères bien préparés, le risque de cascade d’interventions était trop important.
Mais elle ajoutait quelque chose qui m’a frappée : « C’est triste. Ce n’est pas leur rôle. Cette pression leur vole leur propre entrée dans la paternité. »
Et elle avait raison.
On demande aux pères d’être des remparts, des garants de sécurité, des soutiens permanents. Mais on leur laisse rarement l’espace pour vivre leur propre naissance intérieure. On leur demande d’être solides, informés, performants… mais pas vulnérables, comme s'ils n'étaient pas en train de se transformer eux-mêmes.
Et pourtant, cette transformation est essentielle. Devenir père, ce n’est pas juste accompagner, soutenir sa compagne. C’est un travail intérieur profond, un passage initiatique, une manière de se découvrir, de se relier à son enfant et de trouver sa place dans la famille.
Avec Gardiens de la Naissance, c’est exactement ce chemin que je propose aux futurs pères. Pas pour leur apprendre à “mieux gérer” un accouchement. Mais pour leur offrir un espace où ils peuvent vivre leur transformation, accueillir leurs émotions, trouver leur place, et soutenir leur partenaire sans s’effacer.
#paternite #parentalite #naissance #doula #accouchement #postpartum #famille #parentalite #nostrfr
Susana ✨ Doula
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Maman de 🌕 et de ☀️
❤️ AAD, placenta, allaitement
🎧 Créatrice de Gardiens de la Naissance
« Tu as été courageuse d’accoucher à la maison. »
C’est une phrase qu’on me dit souvent et presque toujours après avoir appris que j’avais déjà vécu une césarienne. À chaque fois, elle me laisse pourtant un peu perplexe.
Je ne me suis jamais sentie particulièrement courageuse. Au contraire, j’avais peur. Peur d’aller à la maternité, peur de ne pas réussir à refuser la péridurale, peur de ne pas réussir à faire entendre mes choix, peur d’être bousculée ou de ne pas être respectée. Peur de la cascade d’interventions. Peur de revivre une césarienne.
Même en enfantant à la maison, dans un cadre pourtant choisi et préparé, j’ai douté. J’ai désespéré. J’ai demandé à partir à la maternité. J’ai demandé la péridurale. Ce qui m’a aidée à traverser ces moments-là n’avait rien d’héroïque : une sage-femme qui m’a ramenée au réel avec calme et lucidité ("si on fait ça, tu vas sûrement accoucher sur la route") et mon mari qui m’a proposé tout simplement de manger pour reprendre des forces.
Alors quand on me parle de courage, je crois qu’on se trompe souvent d’endroit.
Pour moi, le courage immense est chez les femmes qui partent à la maternité avec un projet d’enfantement physiologique, chez celles qui arrivent à dire non à une péridurale pourtant disponible et régulièrement proposée, chez les couples qui tiennent face à une équipe médicale qui ne soutient pas leur projet de naissance. Il est aussi chez celles et ceux qui parviennent à éviter la cascade d’interventions, ou à s’en extraire malgré tout.
Le courage n’est ni un lieu, ni une méthode, ni une performance. C’est rester actrice de ses choix, même quand la peur est là - et parfois précisément parce qu’elle est là.
—
Je suis Susana, doula, et j’accompagne les femmes et les couples à reprendre leur place, leur voix et leur pouvoir de décision, quel que soit le lieu de naissance.
#doula #enfantement #projetdenaissance #choixéclairés #autonomie #respectdelafemme #parentalité #accompagnement #naissance
Il s’est fondu en larmes devant moi. De vrais sanglots, comme un enfant. Et moi je suis restée complètement immobile, paralysée par la surprise.
Quelques jours plus tôt, je lui avais parlé de Gardiens de la Naissance. Je cherchais des témoignages de pères. Il m’a recontactée immédiatement, sans que j’aie besoin de le relancer. Je pensais qu’il avait envie de partager une expérience positive, tellement il avait l’air volontaire.
Et puis, en plein milieu de l’entretien, il s’effondre. Il me demande d’arrêter l’enregistrement. Je ne comprends pas ce qui remonte en lui, il venait de me raconter la naissance de ses filles, comment sa femme avait été incroyable.
Il fini par me raconter que le post-partum de sa deuxième fille a été le moment le plus traumatique de sa vie. Sa partenaire a développé une psychose, mais le diagnostic a mis du temps à être posé. Pendant des semaines, il a vécu dans une confusion totale, sans soutien, sans comprendre ce qui se passait. Il s’est senti démuni, incapable d’aider, incapable de rassurer sa fille et de protéger son bébé.
Le tout s’est terminé par un divorce très violent dans sa rapidité. Aujourd’hui encore, il n’ose pas s’approcher de son ex-femme : la panique remonte immédiatement.
Il a honte. Un père doit “tenir”, “protéger”, “être fort”. Il me cite même des statistiques sur l’impact du divorce sur les enfants - comme pour justifier rationnellement un échec qui n’est pourtant pas le sien.
Je lui ai dit qu’il avait fait de son mieux. Qu'il portait trop. Et qu'il est un papa incroyable, que chaque weekend je me sens coupable tellement je le vois plus disponible et joyeux que moi pour ses filles. Cinéma, piscine, vélo, skate… ils ont toujours plein d'activités sympas programmées, alors que pour moi amener les enfants au marché et à la bibliothèque, c'est déjà beaucoup.
Et là, quelque chose s’est relâché en lui. Il s’est senti moins seul. Et il a senti qu'on reconnaissait tous ses efforts pour compenser le divorce face à ses filles.
C’est aussi pour cela que j’ai créé Gardiens de la Naissance. Parce qu'aujourd'hui c'est un vrai défi d'être père dans une société où il n'y a plus vraiment de village de soutien. Où les pères peuvent se retrouver démunis, incapables de soutenir seuls leur partenaire.
Le podcast sort très bientôt ! Si tu es un papa et que toi aussi tu veux partager ton récit de paternité, envoie-moi un petit message !
#paternite #pere #parentalite #postpartum #naissance #doula #nostrfr #santementale #dad #famille
Lettre ouverte aux sage-femmes du CHU de Nantes
J'ai assisté à l'audience d'Elena Legal, sage-femme pratiquant des accouchements à domicile, poursuivie par votre ordre professionnel. J'ai vu votre présence dans cette salle.
Vous vous trompez de combat.
Vous vous battez contre une sage-femme qui répond à un besoin réel : celui de femmes pour qui l'hôpital représente une violence inacceptable, souvent après des traumatismes vécus. Des femmes qui ont le droit d'être accompagnées par une professionnelle compétente dans leur choix de naissance.
Vous vous battez contre une sage-femme qui place le respect et la santé des femmes au cœur de sa pratique, qui assume ses choix sans se cacher derrière des protocoles désincarnés.
Vous vous battez contre une consœur qui, de toute façon, a besoin de vous pour assurer la continuité des soins. Une professionnelle qui exerce depuis des années sans qu'aucune famille n'ait jamais porté plainte contre elle.
C'est un gâchis.
Un gâchis pour Elena.
Pour ses patientes, aujourd'hui désemparées.
Pour votre profession.
Pour nous toutes, et notre liberté de choisir comment mettre nos enfants au monde.
Le vrai problème n'est pas Elena et sa posture militante.
Le problème n'est pas les accouchements à domicile.
Le problème n'est pas "ces femmes inconscientes qui refusent la maternité".
Le problème, c'est l'état catastrophique des services de santé en France.
Le manque de moyens.
Le manque de reconnaissance.
L'épuisement des soignants.
Face à ce système qui nous broie, il est tentant de désigner un bouc émissaire.
De nous diviser plutôt que de remettre en question les vraies responsabilités.
De cibler une consœur isolée plutôt que d'affronter collectivement ceux qui vous épuisent : manifester, faire grève, dire haut et fort que ça suffit.
Je connais vos conditions de travail difficiles.
Je connais le manque de reconnaissance scandaleux dont souffre votre magnifique métier.
L'arrogance de certains médecins face à vous.
L'écart de salaire injustifiable malgré vos années d'études et vos responsabilités immenses.
Je vous aime pour avoir choisi ce métier. Et je sais que beaucoup d'entre vous êtes aussi des mères, des femmes qui avez peut-être vous-mêmes vécu des violences obstétricales. Nous portons toutes nos blessures et nos luttes.
Si un jour vous commettez une erreur et que vous vous retrouvez face à une suspension, je vous souhaite sincèrement ceci :
Que les femmes que vous accompagnez se mobilisent pour vous défendre.
Que les familles prennent position dans les médias, sur les réseaux sociaux.
Qu'elles financent vos frais juridiques.
Que lors de votre audience, des dizaines de personnes posent un jour de congé en semaine pour venir vous soutenir.
Car oui, aujourd'hui nous étions une centaine. Des familles de tout type d'origines, de profil. Une centaine à faire plus d'une heure de route pour qu'Elena ne soit pas seule. Alors qu'elle n'est "que" notre sage-femme.
Parce quu'Elena ne nous a pas "accouchées".
Elle nous a écoutées.
Elle a accompagné et respecté nos choix, notre corps, notre rythme.
Elle nous a fait sentir protégées.
Elle a accueilli nos enfants avec ses compétences de sage-femme expérimentée, mais aussi avec un amour qui change tout.
Cette mobilisation massive, c'est la preuve concrète de son professionnalisme et de ses compétences - bien plus parlante que n'importe quel diplôme ou protocole. Car les sage-femmes sont au service des femmes et de leurs bébés, pas au service d'un système.
Vous aussi, vous êtes extraordinaires.
Je l'ai vu de mes propres yeux.
Quand l'une de vous m'a protégée face au discours agressif d'un anesthésiste alors que j'étais en plein travail.
Quand l'une de vous m'a dit, les larmes aux yeux, que c'était beau ce que nous vivions avec mon conjoint, qu'elle ne voyait pas souvent d'accouchements physiologiques.
Quand l'une de vous a passé 30 minutes à me masser la tête pendant que je pleurais, mon bébé loin de mes bras après ma césarienne.
Oui, vous aussi vous êtes extraordinaires quand vous exercez votre métier avec votre cœur et humanité.
Votre énergie, votre colère, votre légitimité de professionnelles : dirigez-les vers les vrais responsables.
Vers ceux qui vous épuisent, vous sous-paient, vous méprisent.
Vers ce système qui étouffe votre vocation.
Ne laissons pas l'institution nous diviser.
Nous toutes - mères, soignantes, femmes - méritons mieux. Nous méritons un système qui ne nous épuise pas, ne nous traumatise pas, ne nous oppose pas les unes aux autres.
Nous avons toutes à gagner à nous soutenir, à défendre la diversité des pratiques respectueuses, à exiger ensemble de meilleures conditions pour TOUTES les naissances.
Les femmes ont besoin de vous. Dans les hôpitaux comme à domicile.
#AccouchementADomicile #SagesFemmes #ViolencesObstetricales #RespectDesChoix #AAD #Nantes #DroitsDesFemmes #SanteDesFemmes #Nostrfr #BurnoutSoignants #NaissanceRespectueuse
"Les hommes ne pleurent pas"
Ces dernières semaines, j’ai mené plusieurs interviews de pères pour mon podcast Gardiens de la Naissance.
Et, à chaque fois, j’ai vu la même chose : des hommes qui pleurent.
La naissance de leurs enfants a laissé en eux une trace puissante, souvent difficile à raconter sans que les émotions remontent.
L’un d’eux m’a demandé d’arrêter l’enregistrement tellement c’était intense.
Un autre n’était pas sûr de pouvoir continuer.
Et puis il y a eu ce père de quatre enfants, qui me parlait de la naissance de sa petite dernière, accueillie dans leur salon, près d’un poêle à bois flambant neuf pour réchauffer la maison. Il me décrivait ce moment suspendu où les aînés sont arrivés quelques minutes après, en découvrant leur petite sœur avec des yeux émerveillés.
Il m’a raconté aussi leur première nuit, tous ensemble dans le salon, et son fils aîné qui l’a aidé à entretenir le feu, fier de participer à ce moment presque initiatique. Pendant qu’il me parlait, ses yeux se sont embués. Il a ri, un peu gêné, et il a lâché cette phrase qu’on entend encore si souvent : « Les hommes ne pleurent pas. »
Ce qui est fascinant, c’est que 100 % des pères que j’ai interviewés ont pleuré. Tous. Certains en silence, d’autres en me demandant de couper l’enregistrement.
Des femmes qui pleurent j'en ai l'habitude. Pleurer devant des gens aussi. Surtout quand on parle de naissance (oui, du coup je pleure assez souvent 😅).
Mais là c'est nouveau pour moi. Et visiblement pour eux aussi. J’ai senti, à chaque fois, à quel point ça leur coûte de laisser sortir ces émotions. Comme si leur propre vécu autour de la naissance n’avait jamais vraiment eu sa place. Comme si, parce que « ce n’est pas eux qui accouchent », ils n’avaient pas le droit d’être bouleversés.
Avec Gardiens de la Naissance, je veux offrir cet espace-là. Un espace où les pères peuvent raconter, ressentir, se reconnaître dans les récits des autres. Un espace où leur puissance et leur vulnérabilité coexistent sans contradiction. Parce que pour devenir un père conscient - vraiment présent, impliqué, connecté - il faut autre chose que des modèles du passé ou des blagues de potes qui cachent leur émotion derrière l’humour.
Le podcast sort très bientôt ! Si tu es un papa et que toi aussi tu veux partager ton récit de paternité, envoie-moi un petit message !
#paternite #parentalite #naissance #emotions #famille #nostrfr #fathers #birth
Aimons les enfants-roi. Encore plus que les autres.
Suite à l’une de mes dernières publications, j’ai reçu énormément de commentaires me disant que je faisais du mal à ma fille. Parce que je ne l’oblige pas à dire s’il te plaît et merci en toutes circonstances. Parce que je ne la force pas à obéir sans condition.
On m’a expliqué qu’elle deviendrait “un petit tyran”. Un “enfant-roi” dans ce sens très français du terme, qui ne repose sur rien : aucun critère, aucune donnée, aucune étude.
On m’a aussi dit que je devais lui faire du chantage, lui faire connaître la violence, “parce que c’est comme ça, il faut apprendre la vie”.
Et puis les commentaires habituels : ces enfants “insupportables”, ces enfants “trop”, ces enfants qui seraient la preuve que les parents d’aujourd’hui sont laxistes.
Je vais être très claire : ces discours me sont insupportables.
Les enfants apprennent par imitation. Ce sont nous, les adultes, leurs modèles.
Un enfant “insupportable” n’est pas un enfant tyran. C’est un enfant qui manque de sécurité intérieure, un enfant qui n’a pas trouvé un cadre cohérent autour de lui.
S’ils sont insupportables, c’est peut-être parce que la société autour d’eux l’est d’abord. Et ça, c’est notre responsabilité à nous, les adultes. Pas la leur.
En les appelant “enfants-roi” ou “enfants insupportables”, on pose la responsabilité sur leurs épaules.
On fait comme si leur comportement était une faute personnelle.
Alors qu’ils sont… juste des enfants. Jamais coupables.
Des enfants qui demandent - avec leurs moyens d'expression à eux - à être compris, sécurisés, aimés.
C’est pour ça que j’écris : aimons ces enfants-là encore plus que les autres.
Parce qu’ils en ont cruellement besoin.
Parce que si nous continuons à répéter qu’ils deviendront forcément des adultes irrespectueux, nous créons nous-mêmes cette fatalité.
Nous fabriquons ce que nous redoutons.
Et en plus, nous leur collons des étiquettes qui peuvent leur coller à la peau toute leur vie.
—
Je suis Susana, doula, et j’accompagne les futurs parents à faire la part entre les injonctions sociétales et les besoins réels, physiologiques, de leurs enfants.
Parce que comprendre l’enfant, c’est aussi se libérer de tout ce qu’on nous a fait croire.
#parentalite #enfants #education #famille #enfance #psychologie #nostrfr #parenting
Récits extraordinaires d’allaitement - qui ne devraient pas l’être
On pense souvent connaître “l’allaitement maternel”.
Mais quand on écoute les femmes, leurs histoires racontent tout autre chose : un monde riche, multiple, profondément humain.
Les récits que je te partage aujourd'hui ne datent pas d’un autre siècle. Ils ont eu lieu ces dernières années, je les ai entendus personnellement :
👉 Une mère portée par sa communauté
Cette maman ne pouvait pas allaiter son bébé.
Alors ses amies se sont mobilisées. Elles ont donné leur lait, se sont relayées, ont organisé une vraie chaîne de solidarité pour nourrir cet enfant.
Une chaîne qui a tenu des mois !
👉 Deux sœurs qui ont choisi le co-allaitement
Leurs bébés sont nés à quelques semaines d’intervalle.
En partant d'une blague, elles ont décidé de co-allaiter. Dès que nécessaire elles se partageaient leurs bébés.
Elles ont partagé leur temps, leur énergie… et même leur corps.
👉 Une mère en deuil, entourée par la sororité
Après la perte de son fils aîné, elle n’avait plus la force d’allaiter son nouveau-né.
Alors ses amies ont pris le relais. Elles ont nourri son bébé pendant qu’elle traversait les jours les plus sombres de sa vie.
Et, quand elle a repris assez de force, elle a pu continuer d'allaiter.
👉 Une athlète de haut niveau et l’allaitement long
Entraînements quotidiens, compétitions, voyages…
Et pourtant, cette sportive professionnelle allaite son bébé ET sa fille de 4 ans.
Dans les vestiaires, entre deux séances, en déplacement.
Elle prouve que le corps peut être à la fois performant et profondément maternant.
Ce que ces histoires peuvent sembler extraordinaires.
Mais en réalité, elles s’inscrivent dans quelque chose de très ancien : la diversité des formes d’allaitement qui ont toujours existé.
Pendant des millénaires, l’allaitement long, le co-allaitement, l’allaitement partagé étaient… la norme.
Ce n’était ni surprenant, ni marginal, ni héroïque.
C’était la vie. La survie même. La transmission.
Aujourd’hui, nous avons surtout perdu la mémoire de cette diversité.
Et avec elle, beaucoup de femmes pensent qu’il n’existe qu’une bonne façon d’allaiter.
Pourtant, il n’y a pas “un” allaitement maternel.
Il y en a autant que de femmes, de bébés, de familles, de communautés.
Et tous méritent d’être entendus et respectés.
—
🌱 Je suis Susana, doula, et j’accompagne les femmes à vivre leur grossesse, leur enfantement, leur post-partum et leur allaitement avec confiance, douceur et puissance.
#allaitement #maternite #parentalite #postpartum #doula #sororite #nostrfr #breastfeeding


J'ai eu plus de suivi médical pour une chirurgie esthétique que pour ma césarienne.
Il y a quelques années, j'ai subi une chirurgie orthognatique : une correction de la mâchoire pour traiter un décalage qui me créait des tensions chroniques dans tout le dos. C'était une chirurgie dite "de confort", accessoirement esthétique. Techniquement complexe (fracturer un os pour le rallonger artificiellement), mais réalisée par une petite incision interne.
Le protocole de suivi :
→ 3 jours d'hospitalisation
→ Surveillance médicale constante
→ "Faites attention en vous levant, reposez-vous"
→ Rendez-vous de contrôle hebdomadaires, puis mensuels
→ Suivi jusqu'à 1 an post-opératoire
→ Accompagnement orthodontique en parallèle
Quelques années plus tard, j'ai eu une césarienne.
Pour ceux qui ne le savent pas, une césarienne implique :
→ L'incision de 7 couches de tissus (peau, graisse, fascia, muscles abdominaux, péritoine, utérus)
→ Le déplacement temporaire d'organes
→ L'extraction du bébé
→ La suture méticuleuse de chaque couche
C'est une chirurgie abdominale majeure. L'une des plus pratiquées au monde.
Le lendemain de mon opération :
→ "Levez-vous"
→ "Occupez-vous de votre bébé"
→ "Massez vous-même votre cicatrice"
Je n'avais même pas le courage de la regarder.
Je suis sortie de la maternité en fauteuil roulant, incapable de marcher. On m'a dit que cela n'avait "rien à voir avec la césarienne", que je m'étais "sûrement coincé le dos avec la fatigue".
Je signalais qu'un côté de ma cicatrice tirait anormalement. On me répondait qu'elle était "belle".
J'ai dû chercher par moi-même un ostéopathe compétent.
Lui m'a confirmé ce que je ressentais : des adhérences cicatricielles qui m'empêchaient de marcher normalement.
J'ai eu un unique rendez-vous de suivi à 3 semaines post-opératoire. Mon ressenti a été réduit à une phrase dans mon dossier médical : "A mal vécu son séjour à la maternité."
Toujours les mères qui "vivent mal" des situations. Jamais les situations qui sont objectivement inadaptées.
Si la césarienne ne concernait pas exclusivement les femmes, nous n'en serions pas là.
Aucune autre chirurgie majeure n'est aussi systématiquement banalisée et sous-suivie. C'est un problème de santé publique, mais aussi un révélateur sociétal.
Nous vivons dans une société qui :
→ Minimise la violence de l'acte chirurgical quand il concerne la naissance
→ Attend des femmes qu'elles se "lèvent" immédiatement après une opération majeure
→ Leur confie la charge d'un nouveau-né 24h/24 sans temps de récupération
→ Pathologise leur ressenti plutôt que de questionner les protocoles
Les conséquences sont graves :
→ Complications non détectées (adhérences, infections, douleurs chroniques)
→ Impact sur la santé mentale maternelle
→ Difficultés dans le lien mère-enfant
→ Séquelles physiques à long terme
C'est une honte collective de prendre si mal soin des mères, et donc des enfants d'aujourd'hui, des adultes de demain.
Les femmes méritent mieux. Les bébés méritent mieux. Nous pouvons faire mieux.
—
Je suis Susana, doula, et parmi mes multiples passions… je pourrais
écouter des récits de naissance à l'infini. Et pleurer à chaque fois. De
tristesse, de colère, de bonheur. Et si tu me racontais le tien ?
#SanteMaternelle #Cesarienne #SantePublique #DroitsDesFemmes #MedecineObstétricale #PostPartum #Doula #Chirurgie #Nostrfr #Birth
"J'ai eu une enfance merveilleuse"
C'est ce qu'affirmait Arno Stern, alors qu'il avait été un enfant juif. Qu'il avait vécu en Allemagne nazie, la guerre, la terreur, la persécution.
"J'ai eu une enfance merveilleuse parce que, même si mes parents ne possédaient plus rien, ils m'ont transmis l'attachement."
Cette phrase m'a profondément bouleversée.
Elle m'a renvoyée à ma propre histoire. Mes parents se sont sacrifiés pour ma sœur et moi. Ils ont donné leur corps, leur esprit au travail : 12 heures par jour, 7 jours sur 7, pendant des années. Quelques jours de vacances seulement, réservés aux fêtes de famille.
Tout cela pour que nous ne manquions de rien. Pour que nous soyons bien habillées, bien nourries, bien formées.
Mais voilà l'ironie cruelle : nous avons manqué de tout.
Ce lien d'attachement dont parle Arno Stern, nous ne l'avions pas. Nous n'avions pas leur présence, leur cœur, leur bienveillance. Le confort matériel était là, mais le lien essentiel nous échappait.
Aujourd'hui, comme beaucoup de personnes de notre génération, on se retrouve à faire des années de thérapie, à tout remettre en question, à chercher du sens… ou peut-être simplement à chercher cet attachement qui nous a manqué.
Et je me surprends même à reproduire le même schéma de temps en temps.
Travailler plus pour gagner plus, pour offrir plus à mes enfants. Alors qu'au fond, ils ont juste besoin que je sois là.
Ce témoignage m'a rappelé l'essentiel : la richesse véritable d'une enfance ne se mesure pas en biens matériels, mais en présence, en attention, en liens authentiques.
Merci à Cédric Rostein de l'excellent podcast Papatriarcat et André Stern pour cet épisode qui m'a permis de prendre conscience de ce piège dans lequel nous tombons si facilement.
—
Je suis Susana, doula, et j’accompagne les parents à être présents, attentifs et bienveillants avec leurs bébés, pour leur offrir ce qui ne s’achète pas : un lien profond et durable.
#parentalite #attachement #enfance #famille #bienveillance #psychologie #heritage #sensdelavie #nostrfr #parenting
"On ne peut pas compter sur les hommes."
"Ils ne sont jamais là quand il faut."
"Les hommes sont des lâches."
"On ne peut pas leur faire confiance."
J'ai écrit ces phrases d'une traite cette semaine. Sans réfléchir. Parce qu'elles vivaient en moi depuis toujours.
Depuis plusieurs années, je travaille sur ce qu'on appelle la "blessure du féminin" : cet héritage transgénérationnel de femmes qui se sont sacrifiées, effacées, soumises. Je veux être une femme épanouie dans mon corps, libre de ce poids.
Mais cette semaine, j'ai réalisé quelque chose de bouleversant.
Ma blessure du masculin est tout aussi profonde. Et personne ne m'en avait jamais parlé.
Ces femmes de ma lignée ne se sont pas sacrifiées dans le vide. Elles se sont effacées, battues, soumises… essentiellement à des hommes. Leurs pères, leurs maris. Des générations entières construites sur l'opposition, la méfiance, parfois la violence.
Le problème ? Cette méfiance qui ne m'appartient pas parasite régulièrement ma relation de couple.
En discutant avec mon mari, j'ai pris conscience que ces croyances inconscientes créaient des tensions invisibles. Mon conjoint est présent, fiable, engagé. Mais une partie de moi, héritée de mes ancêtres, ne peut pas pleinement lui faire confiance.
Dans l'univers du développement personnel et de la thérapie, on travaille énormément sur le féminin sacré, la guérison du féminin blessé. C'est essentiel.
Mais la blessure du masculin ? Celle qui se transmet de mère en fille sous forme de méfiance systémique envers les hommes ? On en parle peu.
Pourtant, son impact est considérable :
→ Sur nos relations amoureuses
→ Sur notre capacité à faire confiance
→ Sur la manière dont nous éduquons nos fils et nos filles
→ Sur notre rapport au masculin en général
La conscientiser, la verbaliser, la partager avec mon conjoint… a tout changé en 48 heures.
C'est la puissance de la prise de conscience. De nommer ce qui était invisible.
Si tu es une femme, je t'invite à explorer cette question :
→ Quelles croyances portes-tu sur les hommes ?
→ Peux-tu réellement leur faire confiance ?
→ Ces croyances viennent-elles de ton expérience personnelle ou de ton histoire familiale ?
→ Quel impact ont-elles sur tes relations professionnelles et personnelles ?
Ce travail de conscientisation des transmissions intergénérationnelles est au cœur de mon accompagnement en tant que doula. C'est aussi pourquoi j'ai créé "Gardiens de la Naissance", la première série audio spécifiquement destinée aux futurs pères : pour reconstruire un pont entre le féminin et le masculin, dès la naissance.
Parce que guérir nos blessures du masculin, c'est aussi permettre aux hommes de retrouver leur place. Leur vraie place.
#Intergenerationnel #DeveloppementPersonnel #Couple #Psychologie #Guerison #Feminin #Masculin #Nostrfr
"Tu vas en faire un enfant-roi."
Ma fille avait 4 ans. Nous étions à table en famille. On lui demandait de dire "s'il te plaît" pour avoir un gâteau. Plusieurs minutes de pression. Elle se bloquait, incapable de prononcer ces mots devant tout le monde.
Je l'ai défendue. J'ai expliqué la situation. J'ai dit "s'il te plaît" à sa place pour désamorcer la tension.
L'ironie de la situation ? Aucun adulte n'avait dit "s'il te plaît" pour avoir sa part de dessert. Mais elle, on exigeait qu'elle le fasse. Sous pression. Devant tout le monde. Sans modèle.
Un membre de ma famille m'a alors accusée de vouloir faire d'elle un "enfant-roi".
Je ne suis pas française. Cette notion, je ne la connaissais pas avant d'arriver en France. Et aujourd'hui encore, je m'interroge sur ce qu'elle révèle de notre rapport à l'enfance.
Comment peut-on croire que se mettre à la place d'un enfant, prendre le temps de lui expliquer un cadre incohérent, l'accompagner dans sa détresse… va faire de lui un tyran ?
Les neurosciences et la psychologie du développement sont formelles : les enfants apprennent par imitation, pas par opposition. Nous sommes leurs premiers modèles.
Si je veux qu'elle respecte les autres, je dois d'abord la respecter. Si je veux qu'elle développe son intelligence émotionnelle, je dois d'abord accueillir ses émotions. Si je veux qu'elle devienne autonome et confiante, je dois d'abord reconnaître sa légitimité.
Alors oui, dans ce cas, je veux un "enfant roi".
Je veux élever un enfant qui deviendra un adulte épanoui. Qui saura s'écouter et écouter les autres. Qui respectera son propre enfant intérieur. Qui prendra sa couronne de femme ou d'homme libre, souverain.e, et la portera avec fierté.
Parce qu'un enfant respecté ne devient pas un tyran. Il devient un humain qui se respecte et respecte les autres.
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Je suis Susana, doula, et parmi mes multiples compétences de couteau suisse, j'aime bien déconstruire les idées reçues pour mieux accompagner les enfants d'hier, d'aujourd'hui et de demain.
#Parentalité #ÉducationBienveillante #DéveloppementDeLenfant #IntelligenceÉmotionnelle #ParentalitéConsciente #PsychologieDeLenfant #Maternité #Bienveillance #ÉducationPositive #AccompagnementParental #Doula


Préparer un accouchement physiologique c'est un piège.
On encourage les femmes à se préparer, à se renseigner, à visualiser un enfantement puissant…
Mais le jour J, c’est un système entier qui peut venir balayer ce projet en quelques minutes.
Parce qu’en milieu médicalisé, tout va vite. Trop vite.
Les protocoles enchaînés, le manque de temps, le manque de moyens, la gestion du « risque », les décisions prises sans réel espace de discussion… La cascade d’interventions peut démarrer bien avant que la femme ne comprenne ce qu’il se passe. Et ce n’est pas un manque de préparation : c’est simplement la réalité d’un système où les protocoles priment sur la physiologie.
Résultat : des femmes qui disent « oui » sous pression.
Qui consentent sans être vraiment d’accord.
Qui finissent par croire qu'un accouchement physiologique c'est forcément violent, douloureux, qu'on leur a menti.
Qui sortent de leur naissance avec une impression d’échec, alors qu’elles n’ont jamais eu les conditions nécessaires pour défendre leur propre projet.
Mais à côté de ça, il y a une autre réalité : une femme bien entourée peut vivre un enfantement d’une puissance inouïe. Un moment d’ancrage, de confiance, même d’extase.
Alors, COMMENT FAIRE ?
Déjà, on peut accoucher à la maison, les risques de cascade d'interventions y sont bien moindres ;)
Mais je suis bien consciente que ce n'est pas la solution pour la majorité des femmes aujourd'hui, pour de nombreuses raisons qui mériteraient une publication à part entière.
Dans un accouchement à l'hôpital, le secret n’est pas dans la perfection du plan ni dans le niveau de la préparation. Il est dans la qualité de l’équipe autour d’elle.
Et cette équipe commence souvent… par son partenaire.
Un partenaire formé, informé, engagé peut littéralement changer le cours d’un accouchement. Pas en jouant les héros. Pas en « s’opposant » à tout.
Mais en devenant un rempart : quelqu’un qui ralentit, qui questionne, qui soutient, qui garde le cap quand la femme est plongée dans son vortex.
Parce que le jour de l’enfantement, elle ne peut pas tout porter. Et elle ne devrait jamais avoir à le faire, justement si elle rêve d'un accouchement physiologique.
Et quand les choses ne se passent pas comme prévu - parce que oui, ça arrive souvent, et ce n’est pas un échec - il est essentiel que la femme puisse déposer son histoire.
Écrire son récit, le raconter à une professionnelle formée, libérer ce qui a été blessé, visible ou invisible.
—
Je suis Susana, doula, et je suis là pour accueillir avec écoute et bienveillance TOUS les récits.
Et c'est aussi pour ça que j’ai créé Gardiens de la Naissance : une préparation audio spécialement pensée pour les futurs papas, pour qu’ils puissent réellement occuper cette place de soutien solide, protecteur et informé.
Parce qu’une femme ne devrait jamais avoir à défendre seule son projet de naissance dans un environnement aussi complexe.
Un accouchement physiologique ne devrait pas être un combat.
Mais tant que le système reste ainsi, préparer la femme ne suffit pas. Loin de là, c'est presque contreproductif.
Il faut préparer le couple. Il faut préparer le partenaire.
PS : je parle de partenaire au masculin car c'est à ce public en particulier que je m'adresse aujourd'hui. Les vécus des autres types de couples et des mamans solo méritent eux aussi des ressources, mais qui leur soient dédiées. Un accompagnement vraiment inclusif ne peut pas être être généraliste, au contraire.
#périnatalité #accouchementphysiologique #enfantement #droitsdespatientes #violencesobstétricales #santématernelle #parents #futursparents #culturedutravail #éducationparentale #périnatalitépositive #doula #préparationnaissance #empowermentféminin #naissance
« Mon enfance était normale, ça ne m’impacte pas. »
→ Même une enfance “normale” crée des blessures.
Combien de pères j’ai vus traverser un véritable tsunami à la naissance de leur bébé ?
Des hommes persuadés d’avoir eu une enfance “parfaitement normale”…
… et qui, en voyant leurs parents interagir avec leur bébé, réalisaient soudain tout ce qu’ils avaient porté sans s’en rendre compte.
Et c’est encore plus fort quand c’est un garçon. (La projection directe, presque brutale.)
Tu te prépares à devenir père ? Tu te dis que tu verras sur le moment ?
C’est normal. C’est l’image qu’on renvoie aujourd’hui des futurs pères.
Sauf qu’on vit un contexte inédit dans l’histoire de l’humanité. Les pères sont censés :
- remplacer tout un village de soutien disparu,
- soutenir leur partenaire sur des sujets qu’ils découvrent,
- créer du lien rapidement avec leur bébé,
- être plus présents que jamais,
- et reprendre le travail presque aussitôt.
Tout ça, sans préparation dédiée. Sans bagage culturel. Sans transmission.
Et avec toutes les injonctions contradictoires : famille, amis, professionnel·le·s…
Bon courage, vraiment.
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Je suis Susana, doula, et j’ai créé des outils pour accompagner les futurs pères à travers ces changements. Notamment le programme audio Gardiens de la Naissance
#paternite #doula #parentaliteconsciente #futursparents #evolutionpersonnelle #famille #enfantinterieur #birth #parenting #nostrfr
Ma césarienne a été une expérience incroyable… et c’est grâce à ma sage-femme AAD.
Je voulais enfanter à domicile. J’étais préparée, j’en rêvais même.
Mais, comme souvent, rien ne s’est passé comme prévu (la vie, quoi !). Bébé était en siège au troisième trimestre et rien ne le faisait bouger. Je commençais à désespérer.
Heureusement, Elena, mon incroyable sage-femme libérale, était toujours là. Elle m’a donné confiance, m’a rappelé que j’étais capable, même au sein d’un hôpital. Elle m’a expliqué le déroulé d’un accouchement physiologique pour un bébé en siège, m’a montré les positions qui favorisent le travail… toutes ces informations que je n’avais pas eues à la maternité et qui se sont révélées essentielles.
Quand le travail s’est déclenché, je suis restée dans ma bulle, suivant les recommandations d’Elena à la maison. Arrivée à la maternité, j’étais déjà dilatée à 7 pour un premier bébé en siège : du jamais vu. Les sage-femmes étaient surprises, et là encore, personne ne m’a donné de conseils pour que le travail avance.
Le temps a passé, je commençais à fatiguer. L’arrivée à la maternité m’a fait sortir de ma bulle et le manque de confiance transmis par certaines équipes se faisait sentir… le travail n’avançait plus. La tension est montée, je me suis sentie agressée par l’anesthésiste et l’obstétricien. On nous a fait peur alors que tout allait bien. Avec mon compagnon, nous avons commencé à céder… le fameux combo péri-syntho.
On nous a dit que le bébé commençait à fatiguer (rien ne se voyait sur le monito, ils n’arrivaient même pas à nous le montrer, mais nous étions perdus). J’ai senti que c’était trop pour moi. J’ai accepté la césarienne.
Et pourtant, sur le moment, j’ai eu l’impression que chaque étape était MON CHOIX. Que j’avais choisi cette césarienne, alors que c’était à l’opposé de mon projet initial. Parce qu’Elena m’avait tout appris et que j’avais tout donné. Cette césarienne aurait pu être traumatique. À la place, j’étais fière de pouvoir dire que j’avais tout donné, que c’était puissant et beau, et que je n’étais pas seule.
Je suis Susana, doula, et j’accompagne les femmes à traverser l’enfantement avec confiance et puissance, même quand tout ne se passe pas comme prévu.
#cesarienne #sagefemme #accouchement #bebeensiege #doula #nostrfr #enfantement #birth


La chasse aux sorcières continue en France.
Elena Le Gal, sage-femme pratiquant les accouchements à domicile (AAD), vient d’être suspendue pendant 5 mois, à effet immédiat, sans préavis.
Plus de 15 ans d’expérience.
Près de 800 naissances accompagnées.
Aucune plainte des familles.
Au contraire : autour d’Elena, nous sommes nombreuses et nombreux à lui être profondément reconnaissant·e·s.
Pour son accompagnement bienveillant.
Pour la qualité de son suivi.
Pour sa capacité à permettre de vrais choix éclairés.
Pour son engagement.
Grâce à elle, j’ai vécu une césarienne non traumatique alors que je souhaitais enfanter à domicile.
Grâce à elle, j’ai vécu un AVAC guérisseur, alors qu’en maternité j’aurais probablement fini une nouvelle fois en césarienne.
Et ce cas n’est pas isolé.
En Gironde, ces derniers mois, trois autres sages-femmes AAD ont été suspendues, sur la base d’accusations mensongères ou inexactes.
L’accouchement à domicile représente moins de 1 % des naissances en France.
Il est strictement encadré, réservé aux grossesses physiologiques, et assuré par des sage-femmes diplômées, formées, avec du matériel d’urgence (monitoring, oxygène, médicaments…), des protocoles précis et une collaboration avec les maternités en cas de transfert.
Les études internationales sont par ailleurs claires : pour les femmes en bonne santé, accompagnées par des professionnelles formées, l’AAD est une option sûre, avec même certains indicateurs meilleurs (moins d’interventions inutiles, plus de satisfaction maternelle).
Pourtant, en France, les sage-femmes AAD exercent dans des conditions extrêmement précaires : assurance professionnelle quasi inaccessible, contrôles disproportionnés, suspensions répétées, pressions… alors qu’elles répondent à un besoin réel des familles.
❗ Une suspension, c’est :
- zéro revenus du jour au lendemain
- impossibilité de poursuivre les suivis en cours
- l’abandon forcé des projets des familles
- au moins 5 000 € de frais juridiques
- les charges professionnelles qui continuent
La suspension d’Elena n’est pas seulement une injustice faite à une professionnelle d’exception. C’est une atteinte directe à :
- notre liberté de choix
- nos droits
- la qualité des soins proposés
- la possibilité, pour les femmes, de choisir où et avec qui elles enfantent, lorsqu’il n’y a aucune pathologie
Ce qui arrive aujourd’hui à Elena, arrive à toute une profession. Et, par ricochet, à toutes les familles.
Tout zap à cette publication sera reversée au collectif de soutien des sage-femmes à domicile.
#sagefemme #perinatalite #accouchementadomicile #sante #liberte #nostrfr #activism #birth #freedom


Et si on déconstruisait les idées reçues sur l’allaitement ?
« Un bébé allaité dort moins bien. »
« C’est plus difficile pour un père de créer du lien avec un bébé allaité. »
« Il faut contrôler les horaires des tétées. »
Ces phrases, je les entends encore trop souvent. Et pourtant, elles sont tout simplement fausses.
Un bébé allaité ne dort pas “moins bien” : il dort différemment. Le lait maternel est plus digeste que le lait artificiel, ce qui favorise un sommeil plus physiologique et plus réparateur. Un bébé qui dort d’une traite après un biberon ne dort pas forcément “mieux” - son organisme est simplement occupé à digérer.
Concernant le lien père-bébé, il se tisse bien au-delà de la tétée. Le lien d’attachement repose avant tout sur la présence, la régularité, le contact. Le portage, le peau à peau, l’haptonomie, les soins, le cododo, la HNI… tout cela participe à la création d’un lien fort, que le bébé soit allaité ou non.
Enfin, vouloir “contrôler” les tétées et leurs horaires est une idée reçue encore largement diffusée, y compris dans certaines maternités. En réalité, cela complique souvent la mise en place de l’allaitement. Le lait maternel s’adapte aux besoins du bébé, et la lactation se régule grâce à la stimulation et à la proximité. L’allaitement à la demande, dans le calme et le contact, est la clé d’un bon départ.
L’allaitement, c’est une danse subtile entre physiologie, confiance et lien. Et parfois, pour sortir des injonctions ou des doutes, il suffit de remettre un peu de sens et de douceur au centre.
—
Je suis Susana, doula. J’accompagne les femmes et les couples dans leurs projets d’allaitement, qu’ils débutent, se poursuivent, ou se réinventent. Parce qu’allaiter, ce n’est pas seulement nourrir : c’est aussi un chemin de confiance, de lien et de transformation.
#allaitement #parentalite #postpartum #doula #sommeilbebe #lienparentbebe #accompagnement #perinatalite #Nostrfr #Parenting #Breastfeeding
On nous répète souvent qu’en tant que parents, nous avons le droit de prendre soin de nous. De nous accorder du temps, de souffler, de retrouver un peu d’équilibre.
Mais je crois que ce n’est pas seulement un droit.
👉 C’est un devoir.
Comme dans un avion : on met d’abord son propre masque à oxygène avant d’aider les autres.
Dans la vie de parent, c’est pareil.
Nous ne pouvons pas bien accompagner nos enfants si notre système nerveux est épuisé, si notre réservoir émotionnel est vide.
Et pourtant, beaucoup d’entre nous ont grandi dans une culture du sacrifice parental - surtout maternel - où s’oublier était presque une preuve d’amour.
Je viens de là moi aussi. Et j’ai encore du chemin à faire pour me libérer de tous ces schémas.
Mais aujourd’hui, je suis convaincue que prendre soin de soi quand on devient parent, c’est un acte de responsabilité.
Nos enfants apprennent avant tout par imitation. Ils observent notre façon de gérer nos émotions, de nous écouter, de poser nos limites, de nous respecter.
En prenant soin de nous, on leur apprend à faire de même.
C’est pour cette raison que je viens de lancer le Pack enfant intérieur - débugge ton code parental !
Un outil pour les futurs papas qui souhaitent explorer leur enfant intérieur avant la naissance, se libérer de vieux schémas, et accueillir leur bébé plus apaisés et alignés :
Et si tu es une future maman, toi aussi tu peux faire ce voyage avec ton compagnon, pour accueillir votre bébé plus apaisés et libérés de vos anciens schémas.
—
Je suis Susana, doula, et j’accompagne les couples et futurs parents vers une parentalité plus consciente et apaisée.
#ParentaliteConsciente #DeveloppementPersonnel #SanteMentale #EnfantInterieur #FutursParents #PaterniteConsciente #MaterniteConsciente #Nostrfr #Parenting
Achat pack enfant intérieur
Commande de pack futur père
On nous répète souvent qu’en tant que parents, nous avons le droit de prendre soin de nous. De nous accorder du temps, de souffler, de retrouver un peu d’équilibre.
Mais je crois que ce n’est pas seulement un droit.
👉 C’est un devoir.
Comme dans un avion : on met d’abord son propre masque à oxygène avant d’aider les autres.
Dans la vie de parent, c’est pareil.
Nous ne pouvons pas bien accompagner nos enfants si notre système nerveux est épuisé, si notre réservoir émotionnel est vide.
Et pourtant, beaucoup d’entre nous ont grandi dans une culture du sacrifice parental - surtout maternel - où s’oublier était presque une preuve d’amour.
Je viens de là moi aussi. Et j’ai encore du chemin à faire pour me libérer de tous ces schémas.
Mais aujourd’hui, je suis convaincue que prendre soin de soi quand on devient parent, c’est un acte de responsabilité.
Nos enfants apprennent avant tout par imitation. Ils observent notre façon de gérer nos émotions, de nous écouter, de poser nos limites, de nous respecter.
En prenant soin de nous, on leur apprend à faire de même.
C’est pour cette raison que je viens de lancer le Pack enfant intérieur - débugge ton code parental :
Un outil pour les futurs papas qui souhaitent explorer leur enfant intérieur avant la naissance, se libérer de vieux schémas, et accueillir leur bébé plus apaisés et alignés.
Et si tu es une future maman, toi aussi tu peux faire ce voyage avec ton compagnon, pour accueillir votre bébé plus apaisés et libérés de vos anciens schémas.
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Je suis Susana, doula, et j’accompagne les couples et futurs parents vers une parentalité plus consciente et apaisée.
#ParentaliteConsciente #DeveloppementPersonnel #SanteMentale #EnfantInterieur #FutursParents #Paternite #Maternite #Nostrfr #parenting
Achat pack enfant intérieur
Commande de pack futur père
C’est fou, mais je rêve encore d’accoucher.
Même épuisée, j'étais déjà prête à le revivre.
Avec deux enfants, je me sens souvent dépassée.
C’est déjà un immense défi d’être la mère que je veux être pour chacun d’eux.
D’accompagner deux petits êtres à grandir, sans m’oublier complètement au passage.
Alors non, un troisième, ce n’est pas du tout envisageable. Ni pour ma santé mentale, ni pour la leur, ni pour mon couple.
Et pourtant…
Dès le lendemain de mon dernier accouchement, je ne rêvais que d’une chose : enfanter à nouveau.
De revivre cette expérience. Cette puissance. Cette transformation. Physique, émotionnelle, spirituelle même. Sentir ce feu intérieur.
Ce moment où le corps prend les commandes.
Et la douceur inouïe de ce nouveau-né posé sur moi.
C’est fou, quand j’y repense.
Avant ma première grossesse, j’étais terrorisée par l’idée d’accoucher. Et maintenant, c’est une des plus belles expériences de ma vie.
Ce qui a tout changé ?
J’ai écouté mon corps. Je lui ai fait confiance.
Et il m’a montré de quoi j'étais capable.
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Je suis Susana, doula et j’accompagne les futures mamans à vivre l’enfantement avec confiance, puissance et douceur.
#accouchement #enfanter #maternité #doula #puissanceféminine #postpartum #nostrfr #birth
« Je ne veux pas ressasser le passé. »
Cette phrase, je l'entends souvent quand je discute avec des futurs parents.
Et je comprends. Parfois, le passé est lourd. Surtout celui de l’enfance.
Et parfois, on s’est tellement dissocié·e qu’on ne se rend même plus compte.
Jusqu’à ce que tout nous tombe dessus… au pire moment.
Souvent, quand on devient parent. En plein post-partum, avec la fatigue, les montagnes russes hormonales et émotionnelles.
Je comprends tellement quand on me dit : « Le passé est le passé, ça ne sert à rien de le fouiller, je veux un nouveau départ pour mon enfant. »
Parce que oui, c’est souvent dur. Revenir sur son vécu. Sur son enfance. Sur sa relation avec ses parents.
Devoir mettre de nouvelles limites. Réparer. Prendre soin de son enfant intérieur.
Et parfois, faire le deuil des grands-parents idéaux qu’on avait rêvés pour nos enfants.
Mais… c’est bien là le chemin.
Tout ce qu’on ne dit pas, tout ce qu’on cache - même inconsciemment -, nos enfants le ressentent. Et ils reproduisent nos modèles, nos comportements.
Alors oui, ça a été une des choses les plus dures que j’ai faites.
Mais après la naissance de mes enfants, j’ai changé de regard. Je me suis demandée :
→ Comment j’aimerais que mes enfants me voient plus tard ?
→ Quelle relation je veux avoir avec eux, une fois adultes ?
Et j’ai reproduit cela face à ma propre mère.
Ce n’était pas facile.
Notre relation était basée sur des mensonges, du chantage émotionnel, des conventions sociales.
J’ai dû lui dire clairement que cela ne m’intéressait plus. Que les mensonges étaient finis. Que le chantage émotionnel n’était plus acceptable pour moi.
Et vous savez quoi ? Elle a pleuré en me disant merci.
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Je suis Susana, doula, et j’ai créé un pack pour aider les futurs papas à travailler sur leur passé. Pour qu’il ne leur tombe pas dessus, au moment où ils deviennent pères.
#doula #parentalite #transmission #guerison #paternite #enfance #developpementpersonnel #nostrfr #parenting #healing